CUFE – Essais et productions de fin d'études

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    Comment les médias influencent-ils la perception des changements climatiques dans la société ? Et quelles sont les conséquences de cette influence sur les actions individuelles et politiques ?
    (Université de Sherbrooke, 2025) Genge, Vincent; Fréchette, Yves
    Cet essai intervient dans le but d'évaluer l'importance des médias dans la perception des changements climatiques en analysant les multiples rôles qu'ils jouent. Il s'agit de comprendre leurs objectifs, qu'ils soient économiques ou informatifs, et de déterminer comment ils collectent et diffusent les informations. Également, cet essai explore les conséquences de ces pratiques médiatiques, notamment, en ce qui concerne la mobilisation ou de démobilisation des actions individuelles ainsi que sur l'émergence de phénomènes tels que l'écoanxiété. Depuis plus de cinquante ans, la communauté internationale est consciente des enjeux liés aux changements climatiques. Ce n’est que récemment que des accords internationaux comme le Protocole de Kyoto (1997) et l’Accord de Paris (2015) ont marqué l’engagement de nombreuses nations, dont le Canada, les membres de l’Union européenne et certains autres pays, à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Ces actions se traduisent notamment par des politiques de transition énergétique, des plans carboneutralité et des investissements dans les énergies renouvelables. Néanmoins, ces actions manquent cruellement de cohérence et d’efficacité. De ce fait, l’essai s’inscrit dans un contexte ou la question des changements climatiques [CC] est devenue une préoccupation majeure. L’une des clés de la lutte contre les CC est la manière dont les médias communiquent et présentent l’information. En effet, ils jouent un rôle crucial dans la formation de l’opinion publique et dans la mobilisation des actions individuelles et politiques. Ils façonnent comment les informations sont perçues et interprétées par le grand public. Privilégiant souvent des récits alarmistes, ils peuvent déformer la réalité scientifique et paralyser l'opinion publique, entravant ainsi la mobilisation nécessaire pour des actions climatiques efficaces. Les CC représentent un des défis majeurs, parmi tant d’autres. Les rapports scientifiques, tels que ceux du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat [GIEC], partagent les impacts potentiellement catastrophiques du réchauffement climatique sur l’environnement, les économies et les sociétés. Cependant, il est important de noter que les modélisations du GIEC, comportent des incertitudes et des simplifications qui peuvent parfois être mal interprétées par les médias. Cet essai analyse comment le bruit médiatique autour des changements climatiques peut engendrer de la désinformation, favoriser l’écoanxiété, provoquer une fatigue climatique et réduire la complexité de l’enjeu à une simplification excessive. Confronté à une couverture médiatique souvent sensationnaliste, il est crucial d’analyser comment cette forme de communication peut engendrer des effets négatifs tels que l’angoisse environnementale ou la démobilisation. Ainsi, l’objectif de cet essai est double : éclaircir le lien entre médias et perception climatique, et proposer des recommandations pour une communication plus équilibrée, utile dès aujourd’hui et pour les générations futures.
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    Accompagnement de personnes enseignantes du cours de Culture et citoyenneté québécoise dans la création et la mise en application d'outils pédagogiques d'éducation en plein air
    (Université de Sherbrooke, 2025) Langlois, Audrey; Comeau, Jean-François
    L’objectif de cette production de fin d’études est de présenter les résultats d’une intervention réalisée à l’École secondaire de la Ruche quant à l’accompagnement de quatre personnes enseignantes du cours de Culture et citoyenneté québécoise. Fondé sur le déficit nature des adolescents et du manque de temps et de ressources des personnes enseignantes, ce projet s’est déroulé dans les espaces de l’école soit la classe extérieure, le boisé et une partie gazonnée du terrain. L’objectif ultime était de favoriser l’enseignement à l’extérieur par de l’aide apportée aux enseignants. L’intervenante a donc procédé à la création de nombreux outils, à la suite de discussions et de rencontres afin d’établir les intentions pédagogiques et les besoins de chaque enseignant. De plus, les activités étaient pensées en fonction des programmes de Culture et citoyenneté québécoise. Par la suite, l’intervenante a mis en place les activités dans le milieu scolaire et a procédé à la collecte de données. Enfin, une analyse des résultats et l’interprétation de ces derniers ont permis de finaliser ce présent rapport et d’émettre des constats et des recommandations. En résumé, il a été possible de préciser, notamment, que les élèves souhaitent sortir davantage et que cela leur fait du bien : diminution du stress, sentiment de bien-être, meilleure concentration, etc. Du côté des enseignants, la principale idée qui ressort est que la personne enseignante doit déjà avoir un certain a priori favorable à la pédagogie nature, une ouverture aux nouvelles idées et des valeurs ancrées dans la nature pour faire davantage de cours à l’extérieur. Aussi, il est apparu clair à la suite de l’intervention que ce sont les gouvernements et les directions d’établissement qui doivent faciliter les premières démarches d’enseignement à l’extérieur en mobilisant des ressources et en donnant les moyens aux enseignants de faire vivre les apprentissages en nature à leurs élèves.
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    Penser l'évaluation en éducation relative à l'environnement : construction d'une structure d'évaluation pour le projet « Écocitoyen en herbe » de Fous de Nature
    (Université de Sherbrooke, 2025) Durand, Eva; Champoux, Mélanie
    Depuis l’avènement de l’ère industrielle, l’humanité fait face à une crise socioécologique sans précédent. Face aux projections alarmantes pour l’avenir, l’action collective devient indispensable pour préserver notre maison, Oikos, qui est aussi celle de tous les êtres vivants. L’éducation relative à l’environnement (ERE) est aujourd’hui reconnue comme un levier fondamental de transformation individuelle et collective. Parmi ses courants, celui de l’écocitoyenneté vise à développer une citoyenneté critique, engagée, créative et porteuse de changements sociaux. Elle s’appuie sur le développement de compétences multiples : critiques, éthiques, heuristiques, politiques et esthétiques qui mobilisent des savoirs, savoir-faire et savoir-être qui doivent être réfléchis et intégrés de manière cohérente aux activités pédagogiques. Cet essai d’intervention vise à accompagner Fous de nature (FDN), un organisme offrant des services d’ERE, dans la mise en œuvre de leur nouveau projet d’accompagnement scolaire. Celui-ci a notamment pour objectif de redynamiser le comité vert d’une école primaire par le biais d’activités éducatives orientées vers l’écocitoyenneté. L’analyse des documents internes de l’organisme, combinée à plusieurs rencontres, ont permis de soulever certaines faiblesses opérationnelles, qui ont servi à définir les objectifs de cet essai-intervention. Ces faiblesses concernent notamment l’absence d’expertise spécifique en ERE, ainsi que le manque de méthode structurée permettant d’évaluer les effets des activités éducatives sur le public cible. L’essai poursuit donc un double objectif. D’une part, fournir un cadre théorique sur l’ERE, afin d’orienter la conception d’activités pédagogiques cohérentes avec les visées de l’écocitoyenneté. D’autre part, élaborer une structure d’évaluation réaliste et adaptée aux contraintes de l’organisme. Les recherches documentaires révèlent que, si l’évaluation des apprentissages est bien ancrée dans le système éducatif formel, celle des activités d’ERE demeure peu documentée. La structure d’évaluation proposée tente de s’ancrer dans l’approche sociocritique qui évalue à la fois le résultat d’une activité pédagogique et le processus ayant mené au résultat. Elle est composée d’un questionnaire de connaissances, d’un questionnaire sur le processus d’adoption d’actions écoresponsables, d’entretiens semi-dirigés, d’une grille d’observation, d’un questionnaire de satisfaction, de discussions de groupe et d’un journal de bord réflexif. Toutefois, dans le contexte propre à Fous de Nature, la mise en œuvre de l’ensemble de ces outils dès la première année apparaît ambitieuse. Le choix des outils à intégrer dans la démarche d’évaluation devra donc tenir compte des ressources disponibles au sein de l’organisme. Ce document se conclut par des recommandations visant à guider la mise en œuvre de la structure d’évaluation. Celles-ci soulignent l’importance de la posture réflexive des intervenants, de la formation continue de l’équipe, de l’implication active des participants et de l’adaptation constante des outils aux réalités du terrain.
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    Analyse du processus de réhabilitation des sites miniers au Québec
    (Université de Sherbrooke, 2025) Hamani Amadou, Ali; Audette, Denis
    L’industrie minière occupe une place importante dans l’économie québécoise de par sa contribution au produit intérieur brut (PIB), mais aussi par les divers emplois qu’elle crée. Toutefois, elle a des répercussions importantes sur l’environnement et affecte la vie des communautés locales à toutes les étapes du cycle de vie de la mine. Pour atténuer ces impacts, certains gouvernements comme celui du Québec exigent des compagnies minières le réaménagement et la restauration des sites miniers après exploitation. Cette obligation de restauration des sites miniers après usage permet également au gouvernement du Québec de ne pas hériter de nouveaux sites miniers abandonnés comme ce fut le cas par le passé. Cependant, l’encadrement de la restauration des sites miniers telle que mise en œuvre actuellement suscite des préoccupations chez certaines parties prenantes de l’industrie minière. Une partie de ces préoccupations a été relevée lors de la démarche participative sur le développement harmonieux de l’activité minière organisée par le ministère des Ressources naturelles et des Forêts (MRNF) au printemps 2023. C’est dans ce contexte que s’inscrit cet essai dont l’objectif principal est d’analyser le processus de restauration des sites miniers au Québec afin d’établir des recommandations et des responsables pour améliorer le processus. L’atteinte de cet objectif principal est associée à celle de ses sous-objectifs qui visent à contextualiser l’industrie minière du Québec, analyser le processus de fermeture des sites miniers au Québec, analyser selon une approche FFOM (forces, faiblesses, opportunités, menaces) le processus de réhabilitation des sites miniers au Québec et formuler des recommandations en vue d’améliorer le processus et les pratiques de restauration des sites miniers au Québec. Les résultats de l’analyse FFOM ont permis de formuler des recommandations à l’endroit du MRNF et des compagnies minières en vue d’améliorer le processus de réhabilitation des sites miniers au Québec. Ces recommandations visent à s’assurer de l’efficacité de la politique de restauration des sites miniers par le MRNF, établir des critères de réussite de la restauration, impliquer davantage les communautés locales, encourager la restauration progressive, valoriser les résidus miniers, prendre en compte le changement climatique dans la planification de la restauration, favoriser le développement socioéconomique de la région hôte après la fermeture du site minier et réévaluer le mécanisme de financement des sites miniers abandonnés.
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    Création d'une boîte à outils pédagogique pour les écoles primaires en partenariat avec la Régie intermunicipale de traitement des matières résiduelles de la Gaspésie
    (Université de Sherbrooke, 2025) Delarosbil, Corinne; Comeau, Jean-François
    Dans un contexte où les quantités de matières résiduelles envoyées au lieu d'enfouissement technique augmentent au Québec, la sensibilisation en amont apparaît comme une stratégie incontournable. En effet, malgré la mise en place de services d'écocentres, de centres de tri et de sites de compostage, outiller la population dès un jeune âge correspond à l’une des solutions inévitables. L'objectif de cette production de fin d'études est de créer une boîte à outils éducative en gestion des matières résiduelles pour les écoles primaires de la municipalité régionale de comté Rocher-Percé et la ville de Gaspé, pour la Régie intermunicipale de traitement des matières résiduelles de la Gaspésie, dans le cadre du déploiement de sa stratégie éducative. Cette production est basée sur une approche méthodologique appuyée sur l'analyse des besoins d'apprentissage, combinant des informations issues de données secondaires (cadre législatif, programme de formation de l'école québécoise, stratégies d'éducation au développement durable et d'éducation relative à l'environnement) et de données primaires (questionnaire auprès du personnel enseignant). Cette analyse a permis d'établir trois buts de formation ainsi que les éléments à prendre en considération dans les outils, en fonction des parties prenantes (Régie intermunicipale de traitement des matières résiduelles de la Gaspésie, Ministère de l'éducation et personnel enseignant) pour répondre aux besoins des élèves du préscolaire jusqu'à la 6e année dans les écoles primaires. Cette démarche a permis de créer une boîte à outils composée de quatre ateliers comprenant une présentation informative et une activité pour chaque groupe d'âge (préscolaire, 1er, 2e et 3e cycle), un guide d'utilisation et un guide d'animation. La phase de validation a permis de peaufiner les outils développés pour que l'aspect communicationnel respecte le niveau d’apprentissage scolaire des élèves. Finalement, en fonction des réponses du personnel enseignant tout au long du processus, une liste de recommandations a été formulée dans le but d'améliorer les outils qui seront développés à l'avenir, tels que la création de capsules vidéo spécifiques sur les différentes installations qui collectent les diverses matières dans la région, comme le centre de tri, les écocentres, le lieu d'enfouissement technique et les sites de compostage.
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    Implantation de la collecte obligatoire des matières organiques dans les multilogements : analyse comparative entre la Ville de Gatineau et la Ville de Sherbrooke
    (2025) Fortin, Kasandra; Oliveira, Ana
    Depuis une dizaine d’années, les gouvernements, canadien et québécois, se sont engagés dans une lutte aux changements climatiques. D’importants efforts sont déployés afin de limiter les émissions de méthane, puissant gaz à effet de serre, provenant de la décomposition des matières organiques dans les lieux d’enfouissement. Pour se faire, les municipalités sont notamment incitées d’offrir, à l’ensemble des immeubles résidentiels se trouvant sur leur territoire, la collecte des matières organiques. Comme la Ville de Sherbrooke oblige cette collecte que pour les immeubles de moins de six logements et les condominiums de moins de 11 unités d’occupation, le Plan de gestion des matières résiduelles 2023-2030 prévoit élargir cette offre de collecte. Toutefois, différents enjeux se présentent face à l’implantation de cette collecte. C’est pourquoi cet essai vise à déterminer les meilleures actions, que la Ville de Sherbrooke pourrait mettre en place, afin de favoriser la coopération des propriétaires de multilogements, de plus de cinq unités d’occupation, face au futur changement réglementaire les obligeant à offrir des infrastructures de collecte des matières organiques ainsi qu’à favoriser la participation des locataires à ladite collecte. Pour se faire, une analyse comparative entre les villes de Sherbrooke et de Gatineau est effectuée au regard des infrastructures de collecte et des obligations réglementaires favorisant la pratique du compostage. Avant de se lancer dans l’étude des portraits des deux villes, une description des enjeux est effectuée. Ces derniers sont d’ordres multiples tels que les difficultés pour trouver l’espace pour entreposer les contenants de collecte, et ce, à proximité les uns les autres, l’absence de volonté de certains propriétaires d’implanter cette collecte dans leur immeuble, la déresponsabilisation des locataires motivés, entre autres, par l’anonymat et le dégoût associé à cette collecte, le taux de roulement ainsi que la multiethnicité des locataires. Les portraits des deux villes comprennent l’indicateur relatif aux infrastructures de collecte qui détaille le service municipal, les matières acceptées à la plateforme de compostage, les camions, les contenants, les lieux ainsi que la fréquence de collecte des matières organiques. Un second indicateur traite des obligations favorisant la pratique du compostage, soit les unités desservies, l’obligation d’offrir les infrastructures de collecte et d’entretenir les contenants de collecte, l’obligation de trier les matières, l’interdiction de déposer certaines matières dans les déchets ou le compost ainsi que les restrictions quant à la quantité et la fréquence de collecte des ordures ménagères ainsi que la tarification des surplus d’ordures. Un dernier indicateur renseigne sur l’encadrement relatif à la gestion des matières résiduelles pour les nouvelles constructions. Cependant, uniquement les deux premiers indicateurs bénéficient d’une analyse comparative entre les Villes de Sherbrooke et de Gatineau. Quelques similitudes sont relevées dans l’analyse, mais les différences sont majoritaires. Chaque élément analysé possède ses recommandations, basées sur le portrait de la Ville de Gatineau, mais également sur l’examen de différentes études ayant servi à comprendre les enjeux liés à cette collecte au sein des multilogements. Cet ajout apporte une plus-value majeure comme il est constaté que les villes ontariennes encadrent davantage les propriétaires d’immeubles, et ce, afin de favoriser une meilleure gestion des matières résiduelles.
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    Analyse de la cohérence des plans d'adaptation aux changements climatiques élaborés par les gouvernements locaux, la santé publique et le gouvernement du Québec
    (Université de Sherbrooke, 2025-04-04) Beauchamp, Carolane; Côté, Jean-Nicolas
    À l’heure actuelle, plusieurs efforts sont déployés en parallèle sur le territoire québécois visant la mise en œuvre d’actions pour s’adapter aux changements climatiques. L’objectif de cet essai est d’analyser la cohérence entre les plans d’adaptation aux changements climatiques (PACC adoptés par différents acteurs sur un même territoire. Pour ce faire, une série de six analyses est réalisée à l’échelle de deux territoires, la MRC d’Antoine-Labelle et l’agglomération de Québec. Cette série de six analyses couvre trois dimensions, soit i l’analyse de la compatibilité entre les différentes composantes d’un PACC, ii l’analyse de la cohérence verticale entre les PACC adoptés par les gouvernements locaux et celui du gouvernement du Québec ainsi que iii l’analyse de la cohérence horizontale entre les PACC adoptés par les gouvernements locaux et ceux adoptés par les directions régionales de santé publique. Les cadres d’analyse élaborés reposent sur des composantes tirées de la littérature scientifique sur la cohérence et la compatibilité des politiques publiques et des plans d’action pour le climat. Toutefois, la disparité dans les efforts actuellement déployés par les différents acteurs a empêché l’analyse de certaines des composantes identifiées. De plus, les incohérences observées dans l’interprétation de concepts clés de l’adaptation, comme le risque, la vulnérabilité, la sensibilité et la capacité d’adaptation, entrainent des problèmes de compatibilité entre les différentes composantes des PACC analysés. Concrètement, les PACC consultés ont difficilement identifié les différents systèmes vulnérables aux impacts des changements climatiques. En conséquence, les mesures proposées sont peu ciblées. En d’autres mots, elles ne permettent pas de cibler les systèmes vulnérables, mettant en doute leur capacité à allouer efficacement les ressources disponibles. L’analyse de la cohérence horizontale révèle des contradictions entre les approches méthodologiques et les résultats des appréciations des impacts, de la vulnérabilité et des risques, réalisées respectivement par la santé publique et par les gouvernements locaux pour un même territoire. L’analyse de la cohérence verticale a permis de relever des synergies dans les mesures proposées par les gouvernements locaux et le gouvernement du Québec. À la suite des constats effectués, trois pistes de réflexion sont proposées pour favoriser un déploiement cohérent de l’adaptation aux changements climatiques sur ces territoires, soit 1 encadrer à l’échelle nationale la phase d’appréciation des impacts, de la vulnérabilité et des risques, 2 assurer une distribution stratégique des efforts entre le palier national et les paliers régionaux/locaux ainsi que 3 financer la mise en place d’un processus d’évaluation des effets des mesures.
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    Création et évaluation d'un outil d'intelligence artificielle facilitant l'application de règlements de la loi sur la qualité de l'environnement dans les municipalités au Québec
    (Université de Sherbrooke, 2025-04-01) Bastien, Stéphane; Thibault-Bédard, Prunelle
    Le ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs a délégué aux municipalités la mise en œuvre sur leur territoire de certains règlements découlant de la Loi sur la qualité de l’environnement. Les municipalités et leurs employés sont ainsi responsables d’appliquer ces règlements, sans pour autant détenir des compétences approfondies en droit de l’environnement. Cette situation entraîne une application inégale de ces règlements à travers les municipalités, en fonction des connaissances et compétences locales disponibles. L’objectif de ce projet est la création et l'évaluation des performances d'un outil qui utilise l'intelligence artificielle (IA pour assister les employés municipaux à mieux appliquer les règlements environnementaux. À partir de cas réels fournis par les employés municipaux, un outil IA a été développé dans le cadre du projet et a été mis à leur disposition. Les employés ont évalué cet outil IA en soumettant d’autres cas rencontrés dans le cadre de leurs fonctions. L’outil IA a répondu correctement à quelques-uns de ces cas. Une analyse des cas soumis et des réponses générées automatiquement a permis d’identifier les limitations de cet outil IA et des pistes de solution ont été proposées pour la conception d’un nouvel outil plus performant. Un tel outil pourrait contribuer à améliorer la qualité de l’environnement en vulgarisant la règlementation, ce qui aiderait les employés municipaux à appliquer correctement les règlements dans toutes les municipalités du Québec.
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    Vulnérabilité, impacts et stratégies d’adaptation face au stress hydrique au Sénégal
    (Université de Sherbrooke, 2025-03-26) Kongatoua, Askin-Laurent; Lafortune, François
    Le Sénégal fait face à une vulnérabilité croissante au stress hydrique, amplifiée par le changement climatique, la croissance démographique et l’urbanisation rapide. L’agriculture pluviale, principale activité économique du pays, est particulièrement sensible aux variations climatiques, menaçant la sécurité alimentaire. Les ressources en eau, tant superficielle que souterraine, subissent une pression accrue due aux changements climatiques, à la salinité et aux activités anthropiques, compromettant la disponibilité et la qualité de l’eau pour les besoins humains et la préservation des écosystèmes. Les impacts du stress hydrique au Sénégal sont multiples et interconnectés. Sur le plan environnemental, on observe une dégradation des écosystèmes terrestres et aquatiques, avec une perte de biodiversité et une altération des services écosystémiques. L’économie, fortement dépendante de l’agriculture, subit des pertes de productivité agricole, menaçant la sécurité alimentaire du pays. Sur le plan social, le stress hydrique affecte la santé publique, avec une augmentation des maladies hydriques, et accentue les inégalités régionales et de genre dans l’accès à l’eau. Pour répondre à ces défis, le Sénégal explore diverses solutions d’adaptation, notamment l’amélioration des techniques agricoles, telles que l’irrigation à partir de la réutilisation des eaux usées traitées et le dessalement des eaux de mer. Ces initiatives visent à réduire la dépendance à l’agriculture pluviale et aux aléas climatiques, tout en renforçant la résilience du secteur agricole et en renforçant l’approvisionnement en eau potable. Cependant, la mise en œuvre de ces stratégies soulève des préoccupations en matière de santé publique et les préoccupations environnementales, exigeant une gestion rigoureuse pour limiter ces risques. Des approches basées sur les écosystèmes, telles que la protection et la restauration du capital naturel, sont également mises en œuvre pour renforcer la résilience des écosystèmes et favoriser la recharge des nappes, contribuant ainsi à l’approvisionnement en eau. Le pays s’efforce également d’améliorer la gestion intégrée des ressources en eau, de renforcer les capacités institutionnelles et de promouvoir l’éducation et la sensibilisation du public. La réussite de ces stratégies dépendra d’un engagement soutenu des parties prenantes et d’un financement adéquat pour soutenir les initiatives de gestion durable des ressources en eau, notamment à travers des mécanismes nationaux et internationaux comme la Contribution déterminée au Niveau national et les Objectifs de Développement durable.
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    L'adaptation à l'augmentation des inondations : un défi réalisable pour les petites collectivités du Québec?
    (Université de Sherbrooke, 2025-03-11) Touil, Nawfel; Audette, Denis
    Cet essai examine les défis complexes posés par les inondations au Québec, en mettant particulièrement l’accent sur leur impact sur les petites collectivités. En raison des changements climatiques, une augmentation significative des précipitations et des événements météorologiques extrêmes a été observée, exacerbant les risques d’inondation. Les petites collectivités québécoises, souvent limitées par des ressources financières, techniques et humaines, doivent faire face à ces menaces croissantes avec des infrastructures souvent inadéquates et des systèmes d’alerte précoce insuffisants. L’objectif principal de cet essai est de fournir une analyse approfondie des conséquences socio-économiques, environnementales et humaines des inondations. À travers une approche méthodique combinant l’analyse de données secondaires et des entretiens avec des experts et acteurs locaux, cet essai identifie les lacunes actuelles dans la gestion des inondations. Il propose ensuite 21 recommandations concrètes, regroupées en 7 thèmes, visant à renforcer la résilience des petites collectivités face aux inondations croissantes. Les infrastructures actuelles sont souvent inadéquates pour gérer les volumes d’eau croissants, et les systèmes d’alerte précoce sont rarement en place. Une approche intégrée est donc primordiale, impliquant des investissements dans des infrastructures adaptées, le développement de stratégies de gestion des bassins versants, la mise en place de systèmes d’alerte précoce et la sensibilisation des communautés locales aux risques d’inondation. Le programme « Room for the River » aux Pays-Bas, combinant des mesures d’ingénierie avec des solutions naturelles, est un exemple pertinent. L’essai reconnaît les limitations de cette étude, notamment l’évolution rapide des conditions climatiques et des politiques de gestion des inondations. Bien que la collecte de données s’appuie principalement sur des sources secondaires et des entretiens avec des experts et des acteurs locaux, les 21 recommandations, regroupées en 7 thèmes, visent à offrir un cadre solide pour orienter les actions futures. Il s’agit d’investir dans des infrastructures résistantes aux inondations, d’améliorer les systèmes d’alerte précoce, de promouvoir la gestion intégrée des bassins versants, de sensibiliser les communautés locales, et d’encourager la collaboration entre les différents niveaux de gouvernement et les organismes de gestion de l’eau. Ces mesures sont essentielles pour renforcer la résilience des petites collectivités québécoises face aux inondations croissantes dues aux changements climatiques.
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    Économie circulaire en architecture : analyse et adaptation des stratégies circulaires pour la conception architecturale
    (Université de Sherbrooke, 2025-03-11) Marois, Gabrielle; Oliveira, Ana
    L’objectif de cette production de fin d’études est d’analyser les stratégies circulaires et de les adapter au processus de conception en architecture afin de minimiser les impacts environnementaux du secteur de la construction. Celui-ci, basé sur un modèle économique linéaire, cause une surconsommation des ressources et génère une quantité excessive de matières résiduelles. Cela contribue à l’épuisement des ressources naturelles, aux changements climatiques et à la perte de la biodiversité. Pour ce faire, cet essai émet d’abord un diagnostic du modèle linéaire actuel dans le secteur de la construction et des conséquences environnementales associées. S’en suivent un diagnostic du modèle linéaire propre à la pratique professionnelle de l’architecture et une description des obstacles aux approches circulaires du domaine. Puis, le modèle d’économie circulaire est développé et juxtaposé aux méthodes de construction et d’architecture. Ensuite, le cadre gouvernemental et législatif en matière d’économie circulaire au Québec est décortiqué. Puis, les constats observés tout au long de la recherche sont analysés à travers des tableaux des forces, des faiblesses, des opportunités, des menaces, des freins et des leviers. Les résultats de l’analyse démontrent que les faiblesses, les menaces et les freins les plus importants dans l’intégration des stratégies circulaires en conception architecturale sont les coûts élevés, la disponibilité variable et la faible quantité des matériaux alternatifs, recyclés ou biosourcés. Aussi, il y a un manque en outils technologiques, d’étude et de traçabilité. De plus, les matériaux provenant des bâtiments existants ont été créés de manière linéaire, ce qui annule souvent leur potentiel de circularisation. Ainsi, les défis logistiques sont grands et dépassent les forces et les opportunités. Les leviers, quant à eux, sont cohérents avec ces facteurs défavorables. Les plus importants sont l’inclusion d’exigences claires dans les documents d’approvisionnement, le développement de moyens pour tester et certifier la performance des matériaux déconstruits, l’élaboration d’outils technologiques qui avantagent les intervenants du domaine (fil et passeport numériques, cartographies logistiques…, la réalisation de prototypes et de bâtiments expérimentaux afin de récolter des données, ainsi que le travail collaboratif et interdisciplinaire. À cet effet, les recommandations générales déterminent que les connaissances circulaires des acteurs de la construction et de l’architecture doivent s’élargir et que les structures politiques et législatives requièrent une adaptation afin de supporter les initiatives circulaires. Aussi, les installations de réemploi actuelles bénéficieraient d’une optimisation en matière d’effectifs. Les recommandations ciblées mentionnent l’amélioration de l’accessibilité aux matériaux et aux composantes circulaires pour les concepteurs architecturaux et l’enrichissement des données sur les projets de ce type. Également, la réduction à la source doit être privilégiée et les bureaux d’architecture doivent déployer des efforts supplémentaires pour s’approvisionner dans les entreprises de réemploi.
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    Vers un mode de vie écologique : une approche par récit de vie pour déceler les facteurs d’influences
    (Université de Sherbrooke, 2025-03-05) Dumont, Laura; Poirier-Ghys, Geneviève
    Cet essai examine les facteurs qui influencent l’adoption de modes de vie durables, tant à l’échelle individuelle que collective, en réponse à la pression croissante exercée par la croissance démographique mondiale sur les écosystèmes fragilisés. La population mondiale, passée de 1 milliard en 1800 à plus de 8 milliards aujourd'hui, exerce une demande accrue sur les ressources naturelles, entraînant une dégradation environnementale alarmante. Face à cette situation, la promotion de comportements durables devient essentielle pour renforcer la résilience des communautés et préserver les écosystèmes. Cet essai explore la question de savoir quels pourraient être les éléments clés du processus de transition vers un mode de vie durable, en soulignant l’importance de facteurs psychologiques, sociaux et situationnels. En s'appuyant sur des théories du changement de comportements et sur des recherches en psychologie sociale, cet essai montre que l’adoption de comportements durables ne résulte pas seulement de politiques ou d’avancées technologiques, mais aussi de dynamiques sociales complexes, où les réseaux sociaux, les normes et l’identification à des modèles de vie durable jouent un rôle central. Les résultats de l’analyse thématique de récits de vie montrent qu’une attention particulière est accordée à l’enfance et au contact avec la nature comme facteurs précurseurs de la conscience environnementale, ainsi qu’à l’apprentissage social par imitation, qui renforce la croyance en la capacité d’agir de manière écoresponsable. L’immersion dans des contextes urbains favorables, ainsi que les discussions et échanges au sein des groupes sociaux, constituent des leviers importants pour encourager l’adoption de comportements durables. Ces résultats indiquent que des facteurs tels que le bien-être physique et psychologique, la parentalité et la prise de conscience systémique des impacts environnementaux renforcent l’engagement envers un mode de vie durable. Toutefois, les barrières structurelles et idéologiques demeurent des obstacles à surmonter. Néanmoins, l’étude montre que les personnes participantes sont prêtes à dépasser ces contraintes, et une évolution des paradigmes sociaux et normatifs pourrait inciter davantage de personnes à adopter des comportements durables à grande échelle. Ce travail souligne l’importance de l’engagement individuel et collectif pour un changement durable et propose une réflexion sur les leviers sociaux et culturels qui peuvent transformer les comportements face aux crises environnementales.
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    Acceptabilité sociale et faisabilité des solutions à l’eutrophisation des lagunes côtières : propositions pour le Grand-Barachois à Saint-Pierre-et-Miquelon
    (Université de Sherbrooke, 2025-02-25) Briand, Ève; Pouliot, Josiane
    Les lagunes côtières, qui constituent 13 % des côtes mondiales, sont des écosystèmes d’une richesse exceptionnelle, offrant une multitude de biens et services écosystémiques. Toutefois, ces milieux sont gravement menacés, notamment par l’eutrophisation, un symptôme fréquent de leur dégradation. Les principales causes de cette problématique incluent les activités humaines telles que l’urbanisation, l’agriculture, les modifications physiques des habitats, l’exploitation des ressources et les activités récréotouristiques. Ces pressions anthropiques sont, par ailleurs, exacerbées par les impacts du changement climatique. À Saint-Pierre-et-Miquelon, les marées vertes observées dans la lagune du Grand-Barachois semblent indiquer un processus d’eutrophisation. Toutefois, les causes exactes de ce phénomène restent méconnues dans ce contexte particulier, marqué par une faible urbanisation et une absence d’industrialisation. Il est crucial de valider ou d’infirmer certaines hypothèses pour mieux comprendre les dynamiques en jeu. Cet essai s’inscrit dans cette démarche exploratoire en proposant des pistes de recherche destinées à orienter et soutenir le projet BARACHOISPM, un programme pluridisciplinaire visant à proposer des solutions de restauration adaptées à ce milieu, à travers une compréhension approfondie de la lagune et de ses dynamiques écologiques et sociales. La restauration des lagunes côtières, pour lutter contre l’eutrophisation, repose sur des approches passives et actives. Ces stratégies comportent des avantages et des limitations intrinsèques à leur mise en œuvre, ainsi que des opportunités et des menaces dépendant du contexte socio-économique local. Une analyse des perceptions et des valeurs associées à ces écosystèmes est indispensable pour mieux cerner ces enjeux. À Saint-Pierre-et-Miquelon, l’histoire, la culture et les traditions locales jouent un rôle clé dans l’acceptabilité sociale des mesures envisagées, révélant des freins et des leviers potentiels pour leur adoption. Ces dimensions soulignent la nécessité d’intégrer pleinement les particularités locales dans la conception et l’exécution des projets de restauration, afin d’en favoriser l’acceptabilité sociale. Cet essai présente des solutions adaptées aux spécificités de l’archipel et formule des recommandations pour favoriser l’acceptabilité sociale des initiatives de restauration. Une attention particulière est portée à l’approche participative, insistant sur la nécessité d’impliquer les usagers dès les premières étapes du projet. Enfin, un calendrier d’implémentation est présenté, soulignant l’urgence d’entreprendre ces démarches pour préserver la résilience écologique et sociale de la lagune du Grand-Barachois.
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    La cantine scolaire zéro déchet, une utopie ?
    (Université de Sherbrooke, 2025-01-27) Trahan, Gilles; Laquerre, Mario
    L’objectif de cet essai est d’évaluer la faisabilité de la mise en place d’une cantine zéro déchet dans les établissements scolaires, particulièrement ceux du Québec. La problématique principale de cet essai est l’ampleur de la crise des déchets et l’incapacité du gouvernement québécois à la gérer de façon écoresponsable, et plus spécifiquement dans les établissements scolaires. Depuis quelques années, le mouvement zéro déchet prend de l’ampleur partout dans le monde et constitue une action pour contrer la crise des déchets. Il vise à conserver toutes les ressources grâce à des pratiques responsables de production, de consommation, de réutilisation et de récupération, sans avoir recours à l’incinération ni à l’enfouissement, pour protéger l’environnement et la santé humaine. Pour ce faire, il a été pertinent de mettre en place une gestion des matières résiduelles optimale intégrée à même les cantines des écoles. L’analyse de 12 établissements scolaires publics et privés du Québec, ainsi qu’un de l’Ontario, a démontré que le projet d’une cantine scolaire zéro déchet n’est pas une utopie, mais réalisable. Plusieurs d’entre eux ont entamé des démarches vers une transition écologique avec l’appui d’un ou de plusieurs organismes à but non lucratif environnementaux. Une direction d’école convaincue, une politique environnementale qui encadre un comité vert engagé et une garantie financière permettent à certains établissements de n’en être qu’à quelques actions concrètes. L’analyse a également démontré qu’autant l’inaction humaine que l’indifférence sont les freins les plus importants à la quête de cet objectif. Celui-ci est précurseur et il est important de faire tomber les barrières qui nous empêchent d’aller de l’avant pour l’atteindre. Les conclusions de cette recherche soulignent l’importance accordée par certaines écoles à la réduction des matières résiduelles dans leurs cantines. Cependant, cette pratique reste peu courante dans la majorité des établissements, et les défis à surmonter sont nombreux. Parmi les principales recommandations présentées, notons la rédaction d’une politique environnementale essentielle chapeautée par un comité de pilotage, dont le décideur sera le comité vert. De plus, l’embauche de professionnels, tels qu’un conseiller en environnement et un technicien en gestion des matières résiduelles par les centres de services, sera nécessaire pour appuyer les écoles dans leurs initiatives écologiques. Enfin, la collaboration de la direction, du personnel, des élèves et des employés du service d’entretien et du service alimentaire sera nécessaire pour atteindre le but ultime réalisable, soit la cantine scolaire zéro déchet.
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    Jardins pédagogiques et développement du sentiment de pouvoir agir chez les jeunes du secondaire au Québec : une étude de cas
    (Université de Sherbrooke, 2025-01-07) André, Nadège; Champoux, Mélanie
    L’objectif de cet essai est d’explorer la contribution potentielle des jardins pédagogiques au développement du sentiment de pouvoir agir chez les jeunes du secondaire au Québec face à la crise socioécologique. Face à cette dernière, de nombreux jeunes vivent un sentiment de découragement et peuvent développer une attitude fataliste pouvant mener à la diminution de leur sentiment de pouvoir agir et à l’inertie. La crise socioécologique s’accompagne d’une crise éducationnelle majeure qui demande de changer le modèle éducatif formel. Parmi les solutions possibles, l’éducation relative à l’environnement constitue un fer de lance pour faciliter le développement d’un sentiment de pouvoir agir des jeunes. L’éducation relative à l’environnement propose plusieurs stratégies pouvant être mises en œuvre en milieu scolaire, dont celles qui ont trait aux jardins pédagogiques. De nombreux bienfaits relatifs à ce type de pratiques éducatives sont répertoriés par la recherche, dont le développement de l’estime de soi et de la coopération. Cependant, la contribution des jardins pédagogiques au développement du sentiment de pouvoir agir dans le contexte de la crise socioécologique reste encore à comprendre. Pour explorer leur contribution, une recherche qualitative a été menée auprès de jeunes du secondaire participant à une activité jardin. Pour cela, une observation de l’activité, une entrevue semi-dirigée avec l’enseignante responsable du projet et une discussion de groupe avec les jeunes ont été réalisées. De manière générale, les résultats issus de cette recherche indiquent que les jardins pédagogiques à l’école secondaire favorisent la mise en place de conditions essentielles au développement du sentiment de pouvoir agir. Le jardin représente pour les jeunes de l’étude un espace de confiance dans lequel ils peuvent partager leurs valeurs et un lieu valorisant leur sensibilité environnementale, deux aspects fondamentaux à leur agentivité. Le jardin leur permet d’actualiser cette agentivité et de développer leur sentiment d’efficacité personnelle et collective. Certains aspects sont à déployer afin d’aider à un développement optimal de ce sentiment. En effet, les écoles peuvent favoriser une gestion du jardin par les jeunes, communiquer plus largement sur l’activité, réaliser plus d’activités en extérieur pour développer leur agentivité. Elles peuvent aussi inciter à l’engagement collaboratif et aider à réaliser un plus grand nombre de projets par les jeunes pour développer leur sentiment d’efficacité personnelle et collective. Finalement, elles peuvent offrir un plus grand nombre d’opportunités d’actions ainsi qu’un accès à la discussion sur leurs émotions, notamment par l’apport de l’art, pour aider au développement de leur sentiment de pouvoir agir.
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    Regard sur la permaculture en Montérégie : analyse des forces, faiblesses, opportunités et menaces associées à cette forme d’agriculture alternative
    (Université de Sherbrooke, 2024-11-29) Lefebvre, Frédérique; Bardati, Darren
    L’agriculture constitue un pilier fondamental de l’économie montérégienne, contribuant à la vitalité et au développement des communautés de la région. Bien que l’agriculture conventionnelle ait permis des avancées significatives, notamment en matière de rendement, elle a engendré de graves conséquences pour la société et les écosystèmes. Parallèlement, les agriculteurs en Montérégie sont aujourd’hui confrontés à divers enjeux sociaux et environnementaux. Eu égard à ces défis, la recherche d’alternatives aux pratiques conventionnelles s’avère cruciale pour garantir la pérennité du secteur agricole. Cet essai a pour objectif de porter un regard critique sur la permaculture comme modèle agricole alternatif applicable en Montérégie. L’analyse repose sur l’identification des principales forces, faiblesses, opportunités et menaces liées à cette approche et à sa mise en oeuvre à l’échelle commerciale. Elle vise à évaluer comment la permaculture s’intègre dans un système agricole majoritairement conventionnel et son potentiel à répondre aux défis agricoles propres à la région. À l’issue de l’analyse, plusieurs facteurs influençant son adoption ont été identifiés. Parmi les forces figurent la préservation de l’environnement et la résilience accrue des agroécosystèmes. En revanche, les efforts et les ressources financières nécessaires à sa mise en oeuvre, associés à de faibles résultats à court terme, constituent des faiblesses qui limitent son application. Les opportunités cernées incluent la poursuite des études scientifiques sur la permaculture, la sensibilisation croissante aux impacts des activités agricoles et la volonté politique de promouvoir des pratiques durables. Quant aux menaces compliquant l’implantation des pratiques permaculturelles, elles émanent entre autres de l’usage abusif et inadéquat du terme « permaculture » et des contraintes liées au système économique actuel. Les principaux constats découlant de l’analyse suggèrent que la permaculture est un modèle indiqué pour adresser les divers enjeux agricoles en Montérégie. Elle doit néanmoins être considérée comme une approche complémentaire à l’agriculture conventionnelle et intégrée en marge du modèle agricole dominant. Dans ce contexte, pour promouvoir son adoption à plus grande échelle, il est essentiel : i d’alléger le fardeau financier des agriculteurs souhaitant adopter cette approche, ii de soutenir le transfert de connaissances en offrant aux producteurs agricoles les outils nécessaires à l’intégration des pratiques permaculturelles dans leurs activités quotidiennes, et iii de créer un environnement propice à la mise en marché des produits issus de la permaculture pour assurer sa viabilité dans le secteur agricole.
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    Analyse des stratégies de consultation et de concertation dans l'élaboration des PRMHH de la MRC de Coaticook, du Granit et de la Ville de Sherbrooke
    (Université de Sherbrooke, 2024-11-25) Bernard, Guillaume; Martel, Stéphanie
    Dans un objectif d’uniformiser les pratiques de conservation des milieux humides et hydriques au Québec, le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques a mandaté les MRC et les villes hors MRC de mettre sur pied les plans régionaux des milieux humides et hydriques. La manière dont ces plans se sont articulés s’est basée sur un guide d’élaboration dont des professionnels du Ministère avaient la charge de construire de toute pièce. Bien que les éléments attendus sur le type d’évaluation des milieux humides et hydriques, les méthodes d’acquisition des données et la manière dont les objectifs de conservation aient été explicitement décrits dans le guide, les consignes sur les efforts de consultation n’ont pas bénéficié de la même clarté. L’utilisation du terme consultation et concertation de manière interchangeable et l’utilisation de termes très généraux pour décrire les attentes de consultation ont contribué à établir un certain flou dans ce qui était prévu par le Ministère. Il revenait donc aux MRC et villes hors MRC d’interpréter ce qui était attendu de la part du mandant. Cet espace à interprétation a permis aux MRC d’établir une démarche selon leurs ambitions et adaptée à leur réalité locale, en limitant les ressources nécessaires à la tenue des activités de consultation et de concertation. Afin de mieux comprendre si les interprétations ont permis de répondre aux attentes du Ministère, une sélection de trois administrations de la région de l’Estrie a permis d’extraire des constats face aux efforts réalisés. Des éléments communs ont été identifiés après l’analyse des Plans régionaux finaux de la MRC de Coaticook, du Granit et du Plan Nature de Sherbrooke, ainsi que de l’analyse des expériences vécues des parties prenantes par le biais d’un sondage. Ces informations ont permis de constater que le mandat donné par le Ministère a bien été reçu par ces organisations et que la liberté de sélection sur les méthodes de consultation a permis d’intégrer les structures et comités existants dans une nouvelle vision spécifique aux PRMHH. Certains besoins durant l’élaboration ont nécessité l’apport de différentes parties prenantes, comme des experts académiques, des groupes d’élus ou de représentants. Selon le témoignage de certaines parties prenantes, les méthodes de consultation n’étaient parfois pas explicitées clairement ou elles n’étaient tout simplement pas bien adaptées aux besoins. Cette étude de cas a permis de mieux comprendre les méthodes de consultations qui ont émergé d’un mandat vaste et aussi de déterminer si les cibles prévues par le mandant ont été atteintes. Dans les faits, ces cibles semblent avoir été largement atteintes et parfois même dépassées dans certains cas. Cependant, des améliorations sont possibles pour les démarches futures, soit dans le renouvellement des plans ou encore dans la planification de prochaines politiques publiques. Les administrations auraient pu travailler davantage sur leur planification et leur transparence tandis que le Ministère aurait pu mettre en place des attentes plus élevées en matière de consultation, pour que les localités puissent constater la valeur ajoutée et profiter d’une expertise concertée.
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    Le rôle des grands émetteurs industriels dans la décarbonation du Québec : vers une plus grande efficience du SPEDE
    (Université de Sherbrooke, 2024-11-20) Galipeau, Justine; Lafortune, François
    Les changements climatiques sont l’un des défis environnementaux les plus critiques depuis la révolution industrielle, autant pour les humains que pour la biodiversité et les écosystèmes. L’augmentation des émissions de gaz à effet de serre de source anthropique dans l’atmosphère en est la principale cause. En 2021, le secteur industriel s'est classé au deuxième rang des contributeurs aux émissions mondiales de gaz à effet de serre, représentant 20 % du total. Ainsi, la réduction des émissions de gaz à effet de serre de ce secteur est essentielle afin de modifier la trajectoire actuelle du réchauffement climatique. La mise en place d’un système d’échange de quotas d’émission constitue un moyen de les réguler, pour ultimement les diminuer, en fonction d’un objectif de réduction déterminé par une juridiction. Au Québec, un système de plafonnement et d’échange de droits d’émission de gaz à effet de serre est en place depuis 2013. Alors que le Gouvernement du Québec a comme objectif de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 37,5 % d’ici 2030, par rapport aux émissions de 1990, son dernier inventaire indique que la réduction réelle, en 2021, est de 8,9 % par rapport à la même référence. Comme le secteur industriel est aussi le deuxième contributeur de l’inventaire, l’objectif principal de cet essai était d’évaluer les possibilités d’amélioration du fonctionnement du système de plafonnement et d’échange de droits d’émission de gaz à effet de serre québécois. Le risque de fuites de carbone, la proportion d’allocation gratuite distribuée aux établissements, la quantité de crédits compensatoires québécois disponible et le dépassement des plafonds annuels d’unités d’émission sont des enjeux qui sont ressortis du portrait du fonctionnement actuel du système de plafonnement et d’échange de droits d’émission de gaz à effet de serre québécois. Ainsi, quatre mesures en cours d’implantation dans différents systèmes d’échange de quotas d’émission ont été analysées, dans le but de répondre à ces enjeux. De nouvelles règles de calcul d’allocation gratuite, la mise en place d’un mécanisme d’ajustement carbone aux frontières, l’ajout de règlements menant à la délivrance de crédits compensatoires et la diminution de leur limite d’utilisation ont fait l’objet de cette analyse. Cet essai a permis de révéler que le fonctionnement du système de plafonnement et d’échange de droits d’émission de gaz à effet de serre québécois pourrait être amélioré par les quatre mesures mentionnées. Un ordre d’implantation a même été proposé, pour favoriser son fonctionnement optimal et pour accélérer l’atteinte des objectifs de réduction de la province.
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    Capacités des mesures écofiscales à encourager la restauration des écosystèmes par le secteur immobilier en zone urbaine
    (Université de Sherbrooke, 2024-11-18) Hurtado-Henao, Melissa; Webster, Alain
    L’objectif de cette production de fin d’études est d’identifier les outils écofiscaux permettant de protéger et de restaurer les milieux naturels en contexte urbain, et de proposer une mesure écofiscale visant à encourager et à accélérer les initiatives de restauration par le secteur immobilier. Lors de la Conférence des parties pour la biodiversité tenue à Montréal le 17 décembre 2022, le besoin d’agir pour contrer le déclin de la biodiversité a incité les pays participants à revoir leurs objectifs de protection et de restauration afin de maintenir l’équilibre écologique. La crise climatique et les pertes de la biodiversité sont les résultats de multiples facteurs, dont l’urbanisation, la croissance démographique et les activités humaines. La pression qu’exerce le développement urbain sur les milieux naturels nécessite de revoir la façon de comment nous construisons les villes et de ramener la nature en zone urbaine. Parmi les leviers écofiscaux au Québec, il existe des leviers économiques encourageant la protection des milieux naturels, mais il n’y a actuellement aucune mesure écofiscale visant à encourager le secteur privé à participer activement à la restauration des écosystèmes. Or, il importe de restaurer 30 % des terres pour améliorer les fonctions et services écosystémiques, de revoir la planification spatiale et d’intégrer des aménagements ayant des retombées significatives sur la superficie d’espaces verts et bleus en ville et dans des secteurs densément peuplés. Le besoin de revoir la comptabilité nationale, les flux fiscaux et financiers permettant de soutenir les entreprises dans les démarches favorisant la biodiversité a également été soulevé dans le présent travail de recherche. La littérature indique que l’écofiscalité au Québec est encore sous-utilisée et que les activités publiques et privées devront également se concerter afin d’atteindre les objectifs environnementaux. En plus de poursuivre les efforts visant à diminuer le soutien financier aux activités nuisibles, il est essentiel d’augmenter les appuis financiers visant à encourager le secteur immobilier à poser des gestes favorables à la biodiversité. La présente étude a cherché à mettre en lumière les impacts des changements climatiques et de la perte de la biodiversité, à identifier les outils écofiscaux propices à la restauration afin d’élaborer une proposition écofiscale dans la perspective de répondre aux objectifs de préserver, freiner et renverser la perte de la biodiversité.
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    Innovations écologiques pour l'accélération de la transition circulaire en Côte d'Ivoire
    (Université de Sherbrooke, 2024-11-13) N'Guessan, Ahou Désirée Carole; Olivier, Marc-J.
    Le modèle économique linéaire traditionnel, fondé sur une forte consommation de ressources, génère des pertes de matières considérables et des déchets à toutes les étapes de la chaîne de production-consommation. Cela a des impacts négatifs importants sur l’environnement notamment sur la gestion des matières résiduelles en hausse continuelle. Dans ce contexte, l'économie circulaire émerge comme une solution prometteuse face à cette crise environnementale généralisée engendrée par ce modèle économique. La Côte d’Ivoire, pays en voie de développement ayant amorcé sa transition circulaire, est également confrontée à la problématique de gestion des matières résiduelles qui, après une analyse succincte, s’avère être le meilleur filon pour sa transition. Par ailleurs, une profusion d’innovations écologiques visant à résoudre les problèmes environnementaux a été observé. Cependant, au milieu de cette panoplie de solutions innovantes, lesquelles sont les plus appropriées pour ce pays? L’objectif principal de cet essai est donc de répondre à cette question. Pour ce faire, une analyse multicritère avec la méthode des sommes pondérées a été utilisée. Cette analyse, orientée selon les différents enjeux susmentionnés, a permis d’identifier les six meilleures innovations à fort caractère de circularité parmi les quatorze initiatives à l’étude. Ces innovations s’attaquent aux filières des résidus agricoles, des déchets plastiques et des pneus usagés. A la suite de l’analyse, des suggestions concrètes ont été élaborées pour promouvoir et faciliter la reproduction et/ou l’expansion de ces six initiatives sélectionnées dans le contexte ivoirien. La réussite de ces projets dépend fortement d’une collecte sélective des intrants sur lesquels reposent ces innovations. Aussi, il est nécessaire d’établir des partenariats stratégiques pour pénétrer de nouveaux marchés. Ces recommandations représentent, dans l’ensemble, les facteurs clés de succès de ces initiatives. Cependant, dans une logique d’approche intégrée, des recommandations à l’endroit des parties prenantes du système ivoirien de l’économie circulaire ont été édictées. Il s’agit de façon globale d’une incitation à la participation active au mouvement (développement de l’économie circulaire ainsi qu’à l’élaboration d’une feuille de route sur l’économie circulaire en Côte d’Ivoire.